Choisir un titre

Un livre ne serait-il donc qu’un titre avec, pour justifier l’existence d’une couverture où l’apposer, des pages qui accessoirement l’accompagnent ? La question un peu désolante aurait parfois pu se poser lorsque nous est apparue l’importance cruciale du titre dans notre projet. Un choix susceptible d’en conditionner toute la réussite. Alors que le travail de rédaction et d’édition de l’image n’en était qu’à ses premiers balbutiements, la question du titre a occupé très tôt nos rendez-vous avec l’éditeur. Il fallait un titre accrocheur mais pas racoleur, qui intrigue et qui séduise, mais qui soit aussi le plus explicite possible quant au contenu du livre, un titre qui résonne avec la photo de la couverture alors que celle-ci restait encore à choisir, un titre qui résonne avec les titres d’autres ouvrages déjà existants sans toutefois en paraître trop proche… Chacun y est allé de sa liste de propositions. Jusqu’à ce que le dévolu soit jeté sur « Un nouvel art de militer », lointain rappel, selon Gérard Aimé, d’un ouvrage qui marqua son époque : « Un nouvel art de vivre ».

Les titres auxquels vous avez échappé

Ont séjourné un temps en tête de palmarès : « La révolte éclatée » (trop abstrait), « Génération rebelle » (trop galvaudé), « Actions directes » (trop connoté terroriste), « Le coup d’éclat permanent » (trop connoté Ve République), « Le nouvel art de militer » (trop restrictif, trop prescriptif), et enfin, notre favori, mais trop convenable : « Citoyens dans l’action ».

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